Réchauffement climatique et catastrophisme : "pipo"..? !

Publié le par Sylvain Saint-Martory

Première partie 
                           
En prolongement d’un post précédent sur cette question et de ma lettre du 11 courant au quotidien Le Monde, où je renvoyai ce dernier à l’article publié dans le n°130 du Monde 2 d’août 2006, auquel j’avais fait référence pour dénoncer le catastrophisme ambiant à propos du réchauffement climatique de la fin du siècle, j’analyse ici les points faibles de l’affolement universel généralisé.
J’essaie de mettre en évidence les lacunes et les incertitudes, émanant des scientifiques eux-mêmes, relevées dans l’article mentionné pour les mettre en perspective avec les « prétendues » certitudes climatiques de la fin du siècle dont nous abreuvent les prophètes de malheur, relayés par leurs « suiveurs » inconditionnels médiatiques et politiques. En fait, là comme ailleurs, la science pose beaucoup plus de questions qu’elle n’en résout - comme dab ! Ceci confirme qu’elle est condamnée à jamais à la vérité seulement relative, et seuls des scientistes intellectuellement malhonnêtes l’« absolutisent » - mais ce n’est pas le cas de Bernard d’Espagnat, notamment !
En raison de la longueur de l’article, à la disposition de quiconque pour vérification, je fais ressortir ce qui a au moins pour mérite de ne pas tomber dans l’ « absolutisation du relatif » du scientisme matérialiste contemporain, mais qui montre au contraire les doutes et les hésitations de nombre de scientifiques sur la question. Toutefois, malgré ma tentative de faire court, je suis tenu de fractionner ce post.
Après avoir précisé que seul ce qui est écrit en rouge entre crochets peut m’être imputable, je relève notamment dans les propos de Sylvie Lasserre, auteur de l’article, « Réchauffement climatique : ET SI C’ÉTAIT PIRE ? » :
« Eté 2006. Trois ans à peine après 2003, année brûlante pour l’ensemble de la planète, les records absolus de température pleuvent à nouveau. Les vagues de chaleur déconcertent par leur durée, anormalement longue. La cause ? Les météorologues en sont désormais certains : le réchauffement climatique. Faut-il craindre des « hyper-canicules » telles que l’homme devra modifier radicalement ses habitudes de vie ?
Si les populations s’étonnent de ces catastrophes à répétition, les politiques, eux, sont alertés depuis longtemps, grâce notamment aux rapports du GIEC sur l’évolution du climat. [Qu’ont-ils fait depuis lors ?] Pas moins de 5000 scientifiques du monde entier participent à l’élaboration de ces documents. Dans les derniers rapports, qui datent de 2001, tout est dit déjà des aléas climatiques, et amplement détaillé, de manière quasi visionnaire. [L’expression semble on ne peut mieux appropriée !]
Au-delà de 1,5°C, des conséquences terribles sont à craindre. C’est un plafond que les scientifiques recommandent de ne pas dépasser. Le rapport 2001 du GIEC prévoit entre 1,4 et 5,8°C d’augmentation :
Le GIEC prévoit une augmentation moyenne de température comprise entre 1,4 et 5,8°C d’ici à la fin du siècle, un chiffre qui dépend des quantités de gaz à effet de serre émises dans l’atmosphère.
Pour parvenir à de telles prévisions, les chercheurs mobilisent les calculateurs les plus puissants de la planète. [Aujourd’hui…] Malgré le gigantisme des moyens mis en œuvre, les prévisions conservent des zones d’ombre. Combien de temps l’océan pourra-t-il absorber le dioxyde de carbone ? Et la végétation ? Quel sera l’effet des nuages ? Celui des glaciers ? S’ajoute à ces questions la difficulté de démêler la part anthropique (due aux activités de l’homme) [A comparer avec l’influence de la pollution industrielle et automobile sur le réchauffement du Groenland aux IXe et Xe siècles] de la part naturelle dans les fluctuations climatiques – une incertitude qui a longtemps servi les détracteurs du réchauffement global. [Et pour cause…]
Depuis la nuit des temps, le climat varie de façon naturelle et très importante, selon des cycles encore mal compris. Edouard Bard, paléoclimatologue, tente de reconstituer l’histoire du climat pour mieux comprendre les phénomènes actuels. [Comme si des prémices incertaines pouvaient apporter la vérité absolue !]
Ces archives permettent de remonter dans le temps : « Nous observons d’abord des fluctuations très lentes, qui reviennent avec une cyclicité de l’ordre de 20000, 40000, 100000 ans, liées à l’astronomie, aux changements de l’orbite terrestre… C’est ce qui génère en particulier le phénomène des glaciations. Une vingtaine de fluctuations se sont produites entre 10.000 et 100.000 avant nous », précise le paléoclimatologue. Depuis, un calme relatif, ponctué de légères variations, qui reviennent tous les 1.000 à 2.000 ans, règne sur la Terre. Lors de ces petites oscillations, un réchauffement très rapide, d’une durée de quelques mois à quelques années, succède à un refroidissement plus lent. [S.G.D.G !]
Ces fluctuations ont permis de révéler l’existence du lien entre le climat et l’océan. « Il existe un couplage très fort entre la circulation profonde de l’Atlantique et le climat en Europe et au Groenland » écrit Edouard Bard pour expliquer qu’à un réchauffement succède paradoxalement un refroidissement. Parlant d’une fluctuation légère, il situe au XIIe siècle [En réalité, aux IXe et Xe siècles !] l’ « optimum médiéval », où le Groenland – le « pays vert » - était une terre prospère, tandis qu’entre 1550 et 1850 sévit un « petit âge glaciaire », avec hivers très rigoureux, famines… au point que la colonie des Vikings établie au Groenland fut complètement décimée. [Rien sur les ours polaires…]
Confirmation supplémentaire de cette marche inexorable : la débandade des glaciers. Le 17 février 2006, Eric Rignot et Pannir Kanagaratnam, glaciologues, annoncent une accélération de la vitesse de retrait des glaciers et de la fonte des glaces du Groenland beaucoup plus importante que prévu. [A mettre en perspective avec le phénomène inverse dans l’hémisphère sud, selon Claude Allègre !]
A ce propos, Eric Rignot croyant apporter de l’eau à son moulin, à savoir la fonte des glaciers, écrit : « Les modèles [mathématiques] ne sont pas réalistes. C’est arrivé à un stade où les résultats… je ne sais pas s’ils valent grand chose. C’est un point de départ, mais cela ne vaut pas grand chose. » [Beaucoup d’incertitudes ne feront jamais une absolue certitude !]
Parlant de l’élévation du niveau des mers en raison de la fonte des glaciers, il ajoute : « Cela peut même survenir en deux ou trois ans », en faisant allusion à des « phénomènes très mal maîtrisés ». C’est ce qui risque d’arriver, si le Groenland continue à fondre, comme il le fait, explique-t-il.
Edouard Bard tempère un peu : « Il faudrait avoir une vue à plus long terme de ce phénomène, sur dix ans, par exemple, pour voir si l’augmentation du taux de fonte au Groenland va effectivement perdurer. » Reste donc à savoir si nous passerons ce seuil et quand. Avant la fin du siècle ? Après ? Là encore, aucun scientifique ne peut se prononcer. Il ajoute : « Or aujourd’hui, indépendamment du réchauffement lié à l’activité humaine, nous traversons aussi une période de réchauffement naturel. C’est une situation inédite. » [Merci de bien vouloir avancer vos propositions pour remédier à ce réchauffement naturel !]
                         [A SUIVRE]
 

Publié dans TEXTES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
Même si la raison m'enjoint de ne pas me fier aux gesticulations médiatiques, il n'empêche que le réchauffement naturel ou non, aura probablement des conséquences sur les côtes de tous les pays du monde.Or, la population mondiale est largement supérieure à ce qu'elle était au moyen-âge, et d'autre part elle est principalement concentrée sur le littoral. Ce qui nous autorise, au moins, à penser en suivant un principe de précaution pour éviter la totale surprise.
Répondre
S
LA SUITE VOUS DIRA, UN JOUR, SI J'AVAIS TORT OU RAISON CONTRE LA VÉRITÉ "OFFICIELLE" ! ! !