Hommage à Robert Redeker

Oui, en France, au XXIe siècle, il est plus dangereux qu’au temps de Voltaire de dénoncer une religion, puisque cela conduit, au mieux, à être accusé d’« islamophobie » confondue sciemment avec du racisme, comme d’autres font volontairement l’amalgame entre antisémitisme et antisionisme ; une confusion pourtant dénoncée sans ambiguïté par le philosophe juif allemand Constantin Brunner.

[Je fais remarquer aux malintentionnés de divers forums que la mise en italique ici du mot juif n’est en rien assimilable au port de l’étoile jaune de sinistre mémoire, mais qu’elle entend seulement rendre hommage au courage intellectuel de Brunner, un juif aussi admirable que le Christ et Spinoza dans leur souci commun de faire entendre au monde la voix de LA Vérité éternelle absolue !]

 

Parmi ces jeteurs d’anathèmes et autres inquisiteurs de procès en sorcellerie, attendant le moment propice pour instituer officiellement le « délit de blasphème » évoqué par le président du MRAP – hélas pour lui, encore trop en avance sur son espoir de république islamiste française -, j’ai dénoncé, outre Mouloud Aounit du MRAP, Noël Mamère et Jean-Pierre Raffarin, comme en témoigne mon courriel du 20 octobre 2003, à la disposition de quiconque, justice comprise !

Un jour plus tard, simple coïncidence, Robert Redeker dénonçait déjà la traque aux « islamophobes », dans un papier intitulé « L'islamophobie, l'arme des islamistes contre la laïcité ! » ; par chance, le nouvel Observateur a publié un court extrait de mon courriel, même si je ne suis pas dupe de sa position intéressée de le faire paraître, comme l’indiquait le titre de la parution « Spinoza et Claude-Lévi-Strauss contre l’islam »…

 

Si l’anathème d’ « islamophobie » a valu quelques procès à Michel Houellebecq et à Brigitte Bardot notamment, jamais leur vie n’a été jusqu’ici menacée. Or, l’islam a une nouvelle fois frappé de fatwa dans le monde occidental, après Salman Rushdie, Taslima Nasreen et Ayaan Hirsi Ali, entre autres. Certains bien-pensants prétendent que cette atteinte incontestable à la liberté d’expression qui menace de mort quiconque s’en prend à la superstition musulmane pourtant totalement incompatible avec les droits de l’homme, serait seulement le fait d’une poignée d’individus baptisés « islamistes » : qui sont-ils donc sinon des fidèles d’Allah, interprétant à leur manière le texte sacré, puisqu’il n’existe aucune autorité musulmane universelle, à l’exemple du catholicisme, pour indiquer une méthode de lecture adéquate du Coran, et l’imposer ensuite aux foules musulmanes ? En conséquence, ce n’est pas demain la veille que l’itchiad attendue amènera la réforme de l’islam ; comme déjà dit, ce n’est qu’une question de siècles, voire de millénaires !

 

Qui peut prétendre, d'ailleurs, dénombrer les islamistes en séparant le soi-disant bon grain de la prétendue ivraie ? Un milliard deux cents millions de musulmans dans le monde, à supposer que seulement 1 % serait « islamiste », cela fait encore 12 millions d’islamistes – une paille ! A coup sûr toutefois, une suffisamment puissante armée de djiahistes pour se répandre dans le monde ! Qui croira, par ailleurs, que mon infime pourcentage d’estimation n’est pas sous-évalué ?

C’est pourquoi je ne peux que dénoncer, une fois de plus, la lâcheté intellectuelle de tous les responsables médiatisés, dont aucun ne s’élève pour défendre Robert Redeker, hormis Le Figaro et Philippe Val de Charlie Hebdo, car ils n’ont toujours pas compris, malgré ma mise en garde répétée, que « ménager la superstition aujourd’hui, c’est s’exposer demain à des dangers encore plus grands », selon le mot de Brunner.

 

Pire, je suis prêt à parier que, si par malheur, les suppôts de l’islam parvenaient à leur fin funeste, l’opinion nationale, loin de défendre la mémoire de Robert Redeker, s’empresserait de penser qu’il l’a bien cherché ! Je n’ai pas grand mérite à l’affirmer puisque le quotidien Le Monde, après Gilles de Robien, a déjà montré le chemin à tous les « couards » de notre époque, qui perpétuent la formule « Courage, fuyons ! » [Cf. Le Monde, Edito du 1er octobre 2006, « Pour Robert Redeker »] ; comme l’a dit Jacques Julliard du nouvel Observateur, à propos de la déclaration de Gilles de Robien : « C’est une position de couilles molles » !

Qu’avons-nous donc tant à redouter de plus à critiquer l’islam sur le fond, c’est-à-dire sur la base de son Livre sacré, le Coran, puisque, de toute façon, les bombes exploseront quand même en France comme ailleurs ? Certes, il est plus facile de se repentir du passé de la France que de combattre, intellectuellement et philosophiquement, la superstition religieuse, voire idéologique et moraliste : aujourd'hui tout au moins, la superstition métaphysique [Matérialisme et Idéalisme] a déposé les armes...

[Je rappelle au passage que, concernant les dogmes de la religion, je les mets tous sur le même plan, toutes religions confondues – monothéistes ou non -, comme je n’ai de cesse de le démontrer en les confrontant à LA Vérité éternelle absolue, celle de mystiques authentiques, tels le Bouddha et le Christ dans leur Parole non pervertie par la superstition religieuse qui a usurpé leur nom pour en faire les fondateurs d’une religion - ce qu’ils ne sont en aucun cas ! -, et de vrais philosophes du UN absolu, parmi lesquels Platon, Giordano Bruno, Spinoza et Constantin Brunner.

Annexe : 1 – Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? [Le Figaro, Robert Redeker, 19 septembre 2006]