Et l'islam, dans tout "ça"..? ! [SUITE]

Publié le par Sylvain Saint-Martory


Deuxième partie


La première partie du texte, évoquant sommairement l’épisode de la conquête musulmane et la présence séculaire des Arabes en Espagne, confirmés par d’autres sources historiques, avait principalement pour objet de montrer que les musulmans, au nom de l’islam, ont pratiqué bien avant Louis XIV ou Napoléon ce qu’ils reprochent aujourd’hui à la France et aux Français pour les faire culpabiliser, quitte à remonter pour cela aux croisades ! Avant le VIIe siècle, avez-vous, vous les « censeurs », autre chose à nous dire au nom de vos intérêts égoïstes partisans..? !

 
Je fais remarquer, au passage, que la caractéristique principale des soi-disant « vertueux » de toutes les époques est de reprocher aux « Autres », dans le but de les faire culpabiliser jusqu’à se morfondre, ce qu’ils ont pourtant fait, eux-mêmes, auparavant, et qu’ils rééditeront - n’en doutez pas ! , à la première occasion où leurs intérêts égoïstes, individuels ou collectifs, de toutes sortes l’exigeront ; comme il en va de l’esclavage pratiqué encore aujourd’hui chez les donneurs de leçons de morale, par exemple !



Ceci est vrai des « vertueux » aujourd’hui comme hier, et le sera encore demain, en dépit des « rêves de monde parfait à venir » ! Les « moralisateurs », les censeurs, sont à l’œuvre à toutes les époques, avec leurs jugements fondés sur les fictions de Bien et de Mal prétendument absolus ; en clair, puisqu’ils nient l’Absolu – vous pouvez leur demander ! -, leur Bien et leur Mal, « autoproclamés absolus », sont seulement le produit de leur penser superstitieux : ils « absolutisent » fictivement des valeurs morales seulement « relatives », c’est-à-dire qu’ils les font passer pour réellement « absolues » : tant qu’à être les « vertueux », autant édicter soi-même les règles de la Morale à respecter !

 
C’est tellement pratique et « juteux » pour condamner moralement les « Autres », en donnant des leçons de morale à la planète entière sur cette seule base : « Je condamne, donc je suis vertueux », à moins que ce ne soit l’inverse ! Dommage que la devise favorite des « vertueux », et autres censeurs, se résume implicitement à dire : « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », puisque cela correspond à leurs comportements effectifs qui démentent leurs paroles !

 
Compte tenu de ce qui précède, personnellement je laisse « ça », c’est-à-dire tous les jugements de valeur, et autres condamnations moralisatrices, à tous les adeptes de la repentance, de la contrition et de l’auto-flagellation ! « Ils » nous reprochent l’esclavage, la colonisation, le racisme, la discrimination – port de signes distinctifs dans l’Espagne du premier millénaire, par exemple -, mais le XXIe siècle n’a rien inventé, comme l’occupation musulmane multiséculaire l’a montré ; toutefois, ceci vaut également, à l’aune de l’actualité contemporaine, pour d’autres communautés « moralisatrices » à sens unique et adeptes du « deux poids, deux mesures », tout aussi donneuses de leçons de morale aux « Autres » !

 

A notre époque, l’activité la plus prisée des uns et des autres "vertueux" est de juger moralement les « Autres », puisqu'ils sont les "PARFAITS" du siècle ; ils les appellent : les « salauds », les fachos, les racistes, les « réacs », etc. ; les vertueux ne sont pas en panne d’imagination, seulement de réflexion envers eux devant leur miroir…


Pour revenir à l’islam, certains « vertueux », pour cacher d’anciennes dérives toujours actuelles – par exemple l’esclavage, une paille ! -, viennent vous parler d’une civilisation des Lumières en évoquant Grenade et Cordoue, voire tel ou tel poète musulman ; ce n’est qu’une manière de faire diversion, et d’éviter ainsi un débat de fond sur la superstition religieuse en général, et sur la superstition musulmane en particulier !


Le processus de « généralisation » qu’opère inéluctablement, de façon naturelle, notre penser conceptuel, regroupe sous le terme générique de « musulmans » des individus aussi bien des croyants extrémistes, intégristes, que des athées dont certains, à l’exemple de Mohamed Siffaoui - controversé précisément par tous les suppôts de l’islam, qui ne sont pas  seulement les islamistes ! – dénoncent les pratiques obscurantistes de cette religion, à savoir charia, fatwa, djihad, lapidation de femmes, mariages forcés, crimes d'honneur, etc., toujours d’actualité, tandis que, dans le même temps, des « angéliques » viennent nous parler encore et toujours d’un « islam modéré », voire « éclairé », sinon « des Lumières », comme Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy, entre autres !


Le premier a l’excuse de ne pas être considéré comme un philosophe, alors que le second n’en a aucune sur le plan de l’islam ; il porte même une lourde responsabilité dans la situation d’aujourd’hui, en raison de sa dissimulation, depuis toujours, sur une religion dont Spinoza écrivait déjà dans sa Correspondance :

 

« Je connais tout l’avantage de l’ordre politique qu’instaure l’Eglise romaine et que vous louez tant. Je n’en connaîtrais pas de plus apte à duper la foule et à dominer les âmes s’il n’existait l’Eglise musulmane qui, de ce point de vue, l’emporte de loin sur toutes les autres ; depuis l’origine de cette superstition, aucun schisme en effet ne s’est déclaré dans cette Eglise. » [Cf. Lettre LXXVI]


Un « vrai » philosophe, en effet, ne saurait confondre, comme le premier superstitieux venu sur un forum dit philosophique, le Dieu de la superstition religieuse ou de la scolastique idéaliste de Descartes et de Kant, à savoir le prétendu « Dieu-Créateur » de notre monde, avec le « Dieu » ou Substance de Spinoza, dont j’attends toujours que quiconque, Bernard-Henri Lévy inclus, vienne établir une quelconque contradiction ou incohérence rencontrée dans la première partie de l’Éthique !


[Je me contenterais, d’ailleurs, que ceux qui condamnent a priori la pensée philosophique de Spinoza, sans jamais rien démontrer de contraire, osent simplement se présenter à visage découvert, en affirmant haut et fort leurs croyances ; sinon, il est impossible de critiquer leur point de vue. Même « ça », ils ont peur de le dire, comme ma longue expérience  sur fr.sci.philo l’a établi Toutefois, je peux au moins rétorquer au cartésien, qui n’a de cesse de me traiter de « mystique », qu’il est vraiment mal placé pour cela, dès lors que le Dieu du « philosopheur » Descartes est exactement le même que celui de la « religion » : un comble ! Vous avez dit « RAISON »..? !]


Sur le plan du dogme, à des points de détail près, les trois religions monothéistes concordent sur un « Dieu-Créateur », sinon il n’y a plus de dogme. Or, leur Dieu-Créateur de notre monde est-il la vérité, LA Vérité absolue..? ! J’ai déjà exposé longuement ailleurs la question de la vérité, en distinguant vérité relative, Vérité absolue et vérité « superstitieuse ». Dans notre monde, c’est-à-dire celui qui relève seulement de notre entendement pratique [expérience des sens pensée en concepts génériques, ou imaginatio et penser des abstractions (langage, causalité, mathématiques, atomisme, etc.) ou ratio], il y a seulement des vérités « relatives », comme le « Grand livre de fables » de la Science l’atteste depuis des temps immémoriaux !

 

Il se remplit d’ailleurs chaque jour : ainsi, il y a seulement trois ans, les scientifiques « croyaient impossible » une quelconque association ou interaction entre le laser et le silicium, mais ils sont déjà revenus de leur affirmation ; si les puristes ne sont pas d’accord sur la manière dont je le formule, et ils ont peut-être raison, ce n’est qu’une question de forme, pas de fond


A partir de vérités seulement relatives, pensées dans et sur (= à propos de) notre monde, notre Entendement humain qui comprend, outre notre entendement pratique, une faculté du penser ou genre de connaissance, appelé intuitio par Spinoza et que Brunner nomme penser de l’Esprit – ce n’est pas le Saint-Esprit ! – ou penser spirituel, bifurque soit vers l’Absolu dans la philosophie et la mystique authentique du Bouddha et du Christ, soit vers le faux Dieu, le Dieu-Créateur de ces trois religions et de l’idéalisme cartésien et kantien, qui est rigoureusement le même, déjà avec son soi-disant « libre arbitre » !


Quel critère décisif va donc nous permettre de trancher dans le sens du « vrai » ou du « faux », en faveur de Spinoza ou du tandem Descartes-Kant ? Je pourrais me borner à dire que le matérialisme, la doctrine matérialiste depuis Aristote jusqu’aux scientistes contemporains, positivistes inclus, conteste à la religion et à l’idéalisme du tandem évoqué la prétention à exprimer LA Vérité absolue qu’il affirme détenir ou en mesure de découvrir DEMAIN – comme dab, toujours DEMAIN, seulement DEMAIN ; « ça » vous fait une belle jambe, puisque vous ne serez plus là pour la connaître, à supposer qu'elle ne serait pas éternelle, donc, plus à découvrir !


Or, qu’y a-t-il de commun entre le Dieu-Créateur et cette mystérieuse explosion initiale, sortie d’un tout aussi mystérieux « chaos originel » ; autrement dit, de « rien » ? Que les religieux, les idéalistes et les matérialistes, comme ils le font aujourd’hui, s’envoient « à l’infini » leurs points de vue seulement « relatifs et partisans » ne fait pas beaucoup avancer le débat, puisque chacun reste sur sa faim ou plutôt sur sa « pseudo-certitude superstitieuse. A ceux qui contesteraient mon expression, il m’est aisé de montrer, voire de démontrer, les innombrables contradictions et incohérences où conduisent religion, idéalisme et matérialisme : le « VRAI » peut-il être absolument vrai, dès lors qu’il comporte une seule contradiction. ? !


OUI, je sais, les contradictions et les incohérences ne sont pas pour les rebuter, comme le montre leur « croyance au miracle » idéologique en l’avènement d’un monde « parfait » avec des humains « imparfaits » : vous avez dit « TARÉS »..? ! J’accepte n’importe quel autre synonyme : plus modestement ou plus poliment, Spinoza les nomme les « insensés »…

 
Le critère décisif qui permet de trancher définitivement entre l’ABSOLU véritable, philosophique et mystique, et l’absolu fictif des religions, de l’idéalisme comme du matérialisme, en espérant que les détracteurs de Spinoza seront en mesure de comprendre à la « 150e » édition, relève seulement de la définition du mot « ABSOLU » = INFINI, PARFAIT, « EN SOI », IDÉAL, ETERNEL.


Je me borne à fonder ma démonstration sur le mot « INFINI », signifiant « sans limites » ; ce qui n’a pas de limite, ce qui est absolument infini, et pas seulement infini en son genre, ne peut être qu’UNIQUE. La coexistence de « deux » absolus, de deux substances infinies, est une impossibilité absolue ; en effet, l’une limiterait l’autre, de telle sorte qu’aucune des deux substances infinies ne serait « absolument infinie » : en conséquence, l’INFINI serait fini, « limité » ! ! !


« Deux » absolus simultanés, c’est de la superstition religieuse ou métaphysique [cf. matérialisme et idéalisme], pas de la philosophie ! ! !

Je m’en tiens là pour aujourd’hui, et je renvoie donc à demain ou plus tard la fin de cet exposé sur les « tares » spécifiques de l’islam et sur son impossible réforme, promise néanmoins par les vendeurs d’illusion, au point d'y convier un nouveau Spinoza ; chacun peut comprendre pourquoi je suis « mort de rire »…

Publié dans PHILOSOPHIE

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