La face noire des "vertueux" Ségolène et Jack...

Publié le par Sylvain Saint-Martory

             
Bien avant l’affaire d’Outreau, dont personne n’ignore plus aujourd’hui les tenants et les aboutissants, d’autres affaires judiciaires de pédophilie ont montré l’influence et la responsabilité de Ségolène Royal, ministre déléguée à l'Enseignement scolaire du 4 juin 1997 au 27 mars 2000 dans le Gouvernement Jospin, auprès du ministre de l'Éducation nationale Claude Allègre.

 
 
 
 
 
 
 
 
Les déclarations et la circulaire n° 97-175 du 26 août 1997 de Ségolène Royal ont, en effet, considérablement orienté l’action de la Justice dans ces affaires, ne serait-ce qu’en affirmant que « Les enfants ne mentent jamais ».

 
 
 
 
 
 
 
 
Ainsi conditionnés en haut lieu, les juges n’ont apparemment pas manqué d’en déduire à leur tour que « Les ministres ne mentent jamais » : deux illustrations de la « débilité intellectuelle » de l’époque, parmi tant d’autres !
 
Je m’empresse toutefois de faire remarquer pour être dans le vrai que, s’il est faux d’affirmer que les enfants ne mentent jamais, il serait tout aussi mensonger de prétendre que les enfants mentent toujours ! C’est donc aux enquêteurs, travailleurs sociaux, aux experts et aux juges de démêler « le vrai du faux » dans chaque cas particulier.

 
 
 
 
 
 
Or, le moins que l’on puisse dire dans les deux affaires suivantes, antérieures à l’affaire d’Outreau, est que leur jugement intérieur a davantage dépendu de l’opinion de Ségolène Royal que de leur réflexion personnelle.
  
Ainsi en est-il d’abord de l’affaire dramatique de Montmirail, à propos de laquelle Ségolène Royal a même du sang sur les mains. En effet, Bernard Hanse, professeur d' éducation physique et sportive au collège de Montmirail (Marne), n'a pas supporté l'accusation de pédophilie prononcée contre lui par un élève, au point que l'enseignant s’est donné la mort, le 10 juin 1997. 
 
Peu après, toutefois, l'enfant qui avait accusé son professeur ne tarda pas à se rétracter. Bernard Hanse sera finalement innocenté de toute accusation par la Justice et officiellement réhabilité par le ministre délégué aux affaires scolaires, Xavier Darcos, à l'Assemblée nationale le 4 mars 2003. Pourtant, le 9 juillet 1997, réagissant à la mise en examen pour dénonciation calomnieuse de cet élève, Ségolène Royal persévérait en déclarant à ce sujet aux médias :
 
 
 
 
 
 
« L’affaire n’est pas finie, l’enfant s’est peut être rétracté sous la pression des adultes, sous le poids d’un suicide, les reproches qui lui avaient été faits d’avoir parlé. »

 
 
 
 
 
 
 De ce fait, Ségolène Royal fit l'objet de sévères critiques de la part de certains syndicats d'enseignants et de JAMAC (association de collègues et d'amis des mis en cause, spécialement créée pour les aider à faire face). Mais jamais elle n'exprimera de doutes ni de regrets quant au bien-fondé de son initiative, prise au nom de l'écoute de la parole de l'enfant.
 
De l’entretien avec Alain Hanse, frère de Bernard, il ressort que :

 
 
 
 
 
« A l’époque des faits, Ségolène Royal claironnait partout dans les médias la sacralité de la parole de l’enfant : "Eradiquons la pédophilie de l'Education nationale" disait-elle aussi, tout en truquant grossièrement les statistiques nationales de la pédophilie, en faisant croire qu’elle était majoritairement imputables aux enseignants, alors qu’ils y pèsent pour moins de 3%.
 
Chronologiquement, l’affaire a suivi ce battage médiatique de S. Royal, lors de son arrivée en juin 97 au ministère. Tout s’est alors emballé. Les parents de l’élève se sont plaints cinq jours plus tard. Mon frère a aussitôt demandé une confrontation avec les parents pour démystifier les accusations. La réunion était fixée au 10 juin mais les parents n’ont pu se déplacer. A défaut de confrontation, le principal a alors saisi la Justice.
 
L'élève consigne alors les accusations dans le bureau du principal qui seront faxées par celui-ci au Procureur. Mon frère comprend alors qu’il est socialement mort. Quatre heures plus tard, il s'achète un pistolet, laisse une lettre d'adieu et se tire une balle dans la tête en projetant sa voiture contre un arbre.
 
Nous avons adressé le 17 juillet 97 au ministre Royal une lettre ouverte où nous lui demandions de ne plus intervenir dans une affaire aussi délicate et dans laquelle elle ignorait tout. 
 
En réponse, S. Royal nous envoie alors une lettre incroyable, un véritable tissu de mensonges, salissant encore la mémoire de notre frère. Elle y disait notamment que de nombreux autres enfants avaient dû subir les attouchements de notre frère, que d'autres parents se plaignaient de lui, que le frère lui même de l'accusateur en d'autre temps avait eu à subir ses attouchements. Des propos déments, hallucinants. D'ailleurs tous rejetés par l’instruction. Interrogé, le frère en question a dit n’avoir jamais subi un quelconque geste déplacé, si ce n’est un coup de pied aux fesses "mérité" avait-il reconnu dans le dossier d’instruction.» [Fin de citation]

 
 
 
 
 
 
 
[Pour consulter l’intégralité de l’article « Montmirail : Quand Ségolène Royal dérape... » : CTRL+ clic sur le lien]

 
 
La seconde affaire de pédophilie aux conséquences également douloureuses et injustes a été rappelée dans l’émission d’aujourd’hui « Paroles d’accusés » de Pierre Rancé sur Europe 1 ; celle-ci étant « podcastée », chacun est en mesure de la réécouter dans son intégralité pour vérifier mes dires. 

 
 
 
 
 
 
 
L’affaire de Bucquoy concerne le mari et la directrice de cette école communale du Pas-de-Calais, et elle a commencé le 3 septembre 2001, quelques semaines à peine avant l’affaire d’Outreau. Une fois de plus la rumeur pédophile, arc-boutée sur la « sacralisation de la parole de l’enfant », a conduit un innocent en prison pendant 380 jours, tandis que l’enseignante était suspendue sans jamais avoir été entendue par le recteur ou une quelconque autorité académique.

 
 
 
 
 
 
 
 
A leur début, les faits sont pourtant assez cocasses. En effet, en vacances dans leur maison du Gers, le couple est informé, le 25 août 2001, par une voisine de la rumeur de pédophilie qui pèse sur eux, et ils la prennent avec le sourire. Néanmoins, dès leur retour, le premier souci d’Yan Hodicq (orthographe non garantie) est de se précipiter au commissariat d’Arras pour déposer une plainte en diffamation. Compte tenu de la psychose « pédophile » impulsée par la circulaire Allègre/ Royal, il se retrouve aussitôt mis en garde à vue, puis en examen et placé enfin en détention pendant plus d’un an – pour rien !

 
 
 
 
 
 
 
 
Je passe ici sur le lynchage de l’enseignante par les médias, mais aussi par son ministre de tutelle, Jack Lang, ministre de l’Education de l’époque, ainsi que sur les brimades de la population de Bucquoy la contraignant à aller dormir dans sa voiture sur un parking d’Arras pour goûter des instants de tranquillité.

 
 
 
 
 
 
 
 
L’enseignante et son mari ont dû attendre cinq ans et demi pour être blanchis par la Justice, mais elle n’a toujours pas retrouvé de poste à ce jour. Elle vit d’une indemnité équivalente au RMI, alors que sa pension de retraite, imminente, devrait être normalement calculée sur ses 6 derniers mois d’activité.

 
 
 
 
 
 
 
 
Je termine par le comportement de Jack Lang depuis lors, carrément indigne de l’être humain le plus ordinaire, puisque refusant seulement de présenter ses excuses au couple qu’il a contribué à salir pendant plus de cinq ans !

 
 
 
 
 
 
 
 
Moralité :
 
Encore deux « vertueux » très humains, c’est-à-dire prompts à condamner moralement les « Autres », même sans preuve, en bons vertueux qui se respectent, en vertu de leur devise favorite : « Je condamne, donc je suis vertueux » - à moins que ce ne soit l’inverse ! 

 
 
 
 
 
 
 
Que pèsent, face aux comportements avérés de nos deux « vertueux »,  le propos de Georges Frêche déclarant que l’équipe de France de football est tout sauf représentative de la composition de la population française, pas encore constituée jusqu’ici de 80 à 90% de personnes de couleur ?

 
 
 
 
 
 
 
 
Qui les blâmerait néanmoins, surtout pas moi, s’ils ne se mêlaient pas de juger et de condamner moralement les « Autres », du seul fait que c’est très « juteux », électoralement parlant, d'être « politiquement correct»..? !
 
 
 
 
 
 
 
 

Publié dans BILLET DU JOUR

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