Al Gore et Bové, des "vertueux" comme les autres !

Publié le par Sylvain Saint-Martory

            
 
Contrairement à ce que d’aucuns pourraient croire, Al Gore et Bové ne sont pas réunis dans ce billet par leur amour commun de l’ « écologisme », mais bien par la devise favorite de tous les « vertueux » de la planète, et de toutes les époques : « Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais » !
 
[Par « écologisme », il faut entendre l’absolutisation des vérités relatives des sciences naturelles ; autrement dit, une version pervertie de la science dont toutes les hypothèses et théories sont à jamais relatives]
 
Aussi éculée soit-elle, la formule préférée des « vertueux » reste de mise aujourd’hui comme hier, et assurément demain puisque la nature humaine est « inchangeable » jusqu’à la fin des temps. Par ailleurs, les « vertueux » tiennent encore moins que quiconque à changer, tant ils sont bien dans leur posture de donneurs de leçon de morale, voire d’écologisme : et puis c’est tellement « juteux », comme vous dirait Nicolas Hulot !
 
Ainsi en est-il pour Al Gore. La « vérité qui dérange » est précisément venue le déranger dans sa maison du Tennessee, dont le relevé de  consommation électrique s’avère « dix fois » supérieur à celui de ses voisins. Et son air embarrassé pour expliquer cette contradiction entre les paroles et ses actes ne retire pas une molécule de CO2 au surplus qu’il déverse ainsi dans l’atmosphère.
 
Continuez donc, braves gens à couper le robinet d’eau en vous brossant les dents, tandis que le courant coule à flot en ma demeure…
 
Quant au pape de l’altermondialisme, dont les combats anti-OGM et  l’idée chimérique de changer le monde lui valent la qualité de « vertueux », aux yeux de l’opinion, il s’est fait épingler lui aussi dans la contradiction entre les paroles et les actes pour une banale affaire de « parrainages » électoraux.
 
Oui, José Bové, non content de perturber le combat du front antilibéral par sa candidature à retardement, vient de jouer un « tour de cochon » à son pote Besancenot dans une sordide manœuvre déloyale destinée à accaparer ses parrainages potentiels, rapportée par Le Parisien dans son entrefilet, La guerre Bové-Besancenot :
 
« La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) reproche à certains partisans de l'altermondialiste de ne pas jouer franc jeu et de débaucher des élus acquis à la Ligue.
 
Ainsi, une vingtaine de maires du sud de la France - principalement dans le Languedoc-Roussillon -, qui avaient pris l'engagement de le soutenir, ne semblent plus enclins à faire grimper le score du « postier ». Explication : entre-temps, Bové a fait acte de candidature et ses « sergents recruteurs » sont venus faire le forcing. « Il y a quelques coups de canif », regrette Olivier Martin, le Monsieur Parrainages de l'organisation trotskiste. En cause, par exemple, un faux appel dénonçant « la dérive libérale et droitière » de la LCR. Un comble ! » [Fin de citation]
 
[La suite de l’article d’Eric Hacquemand se trouve dans Le Parisien du jeudi 01 mars 2007, facilement consultable sur Internet]
 
Moralité : Al Gore et Bové sont des « vertueux » comme les autres, c’est-à-dire des « humains trop humains », à savoir soucieux avant tout, comme les six milliards et quelques individus de la planète, du devenir de leurs intérêts égoïstes dans leurs affaires d’amour (et/ou de sexe), de possession de biens et de personnes dont le carburant est l’argent, et de gloire ou honneur-vanité.
 
Qui songerait à les en blâmer s’ils ne se mêlaient pas de juger et de condamner les « Autres », au nom de LA morale, voire de l'écologisme, alors même qu'ils témoignent leur ressembler en tout point..? ! Dire qu’ils sont nombreux aujourd’hui à apporter leur soutien à ceux dont le fonds de commerce est de « faire culpabiliser » les Autres, même au prix du comportement de leurs ancêtres…
 

Publié dans BILLET DU JOUR

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