« La France "otage" de ses droits de l’Homme » !

Publié le par Sylvain Saint-Martory

Le 29 mai 2008


Objet :

« La France "otage" de ses droits de l’Homme » !

 

Monsieur Jean-Claude Dubois
Ligue des droits de l'Homme
138, rue Marcadet
75018 PARIS
Courriel :
ldh@ldh-france.org

Monsieur,

Suite à votre intervention sur France 5 dans l'émission « C dans l'air » du 12 courant, qui avait pour thème « La France victime de ses Droits de l’homme », l’objet de ce courrier vise à faire pendant à votre refrain droit-de-l'hommiste, bienpensant et moralisateur à sens unique, sans cesse égrené au mépris de la Raison la plus élémentaire, a fortiori de LA Vérité « absolue ».

 

En effet, si le sempiternel discours de votre association, et d’autres du même acabit, est toujours aussi « politiquement correct », il n’en demeure pas moins toujours mensonger, ainsi que j’avais eu l’occasion de le faire savoir, et de le démontrer, à Michel Tubiana, en son temps, dans un abondant courrier toujours à votre disposition [Cf. lettres des 3 janvier et 31 octobre 2001, ainsi que des 25 janvier, 2 avril,21 octobre et 1er novembre 2002], mais sans jamais recevoir de réponse, a fortiori de réfutation argumentée de mes propos – et pour cause !

 

En clair, cette cause est que toutes les soi-disant « élites » du monde de l’information, de la politique, de l’intelligentsia et de nombre d’associations moralisatrices adeptes du « deux poids, deux mesures », dénoncées dans le texte ci-dessous, Mensonges et lâcheté des élites, ont peur de confronter leurs sempiternels mensonges et « croyances au miracle » à LA Vérité absolue, telle que sommairement précisée dans le document joint.

 

Face à leur discours superstitieux, seule LA Vérité absolue est en mesure de mettre en lumière et d’invalider tous les mensonges et croyances au miracle des religions, de la métaphysique matérialiste et idéaliste, des idéologies, et des catéchismes. Ils se fondent, TOUS, uniquement sur un penser superstitieux, qui prédispose les humains à « absolutiser le relatif » - mais à titre personnel, ceci n’est en rien inéluctable ! Certains peuvent en réchapper, puisque l’enseignement des grands penseurs de l’humanité [Mystiques authentiques, tels le Bouddha et le Christ dans leur Parole non pervertie par la superstition religieuse, et « vrais » philosophes de l’UN absolu, parmi lesquels Platon, Giordano Bruno et Spinoza, entre autres] se trouve à la disposition des humains.

 

Assurément, cet enseignement ne leur a guère vraiment profité, à en juger par le succès toujours actuel, voire croissant, des divers modes d’expression du penser superstitieux : religion, toutes religions confondues (monothéistes ou non), métaphysique [Matérialisme scientiste contemporain et idéalisme de pseudo-philosophes comme Descartes et Kant, notamment], idéologie, toutes les idéologies sans exception – illusion altermondialiste incluse – et moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA Morale], tous catéchismes réunis, y compris le catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’Homme, dont seule l’inobservation est réellement universelle – sauf à vous ou à quiconque d’établir le contraire à l’aune de l’actualité internationale et du devenir du monde depuis six décennies !

 

Pour le philosophe juif allemand Constantin Brunner (1862-1937), héritier spirituel de la mystique du Christ et de la philosophie de Spinoza, l’« absolutisation du relatif », qui résulte de notre penser superstitieux confondant l’absolu et le relatif, suffit à fonder et à caractériser la Superstition. Ce procédé intellectuellement malhonnête, aujourd’hui particulièrement dans son instrumentalisation moralisatrice partisane, consiste à prendre - et surtout à faire passer ! - pour Vérité absolue le contenu seulement relatif de notre entendement pratique, ainsi qu’il en va très précisément pour les « droits de l’Homme » contemporains.

 

Ceux-ci, en effet, sont « fictivement » considérés et présentés comme absolus, comme étant une réalité ou vérité absolue, alors qu’ils sont seulement l’expression de notre penser relatif, ou penser du « relatif », c’est-à-dire du contenu pensé dans et sur (à propos de) notre monde - sauf à vous ou à quiconque d’établir leur « absoluité », qui ne serait pas seulement fictive !

 

Compte tenu de ce qui vient d’être rapidement exposé sur la source des mensonges de la Superstition, et avant même d’examiner plus avant le contenu du catéchisme universel contemporain, j’accuse votre association de manipuler et de tromper l’opinion, en lui faisant prendre des vessies pour des lanternes, la théorie pour la pratique, l’Idéal pour la réalité quotidienne. Ceci remonte déjà à vos dirigeants d’hier, qui, à l’image des prétendues élites dénoncées, préféraient aussi leurs intérêts de toutes sortes à LA Vérité, ainsi que suffit à l’attester leur refus obstiné du seul et unique véritable débat d’idées valable : celui qui ne consiste pas seulement à opposer - « à l’infini » ! - des points de vue relatifs partisans à d’autres, tout aussi relatifs et partisans, mais à les confronter, TOUS sans exception, à LA Vérité éternelle absolue. 

 

Le discours moralisateur superstitieux de votre association, aujourd’hui comme hier, tel qu’il continue à s’exprimer publiquement sous une apparence de prétendue modernité représentée par le nouveau catéchisme planétaire, fait penser aux pires époques obscurantistes. Chance, toutefois, pour les « diables » désignés par vous à la vindicte publique, « vos diables », puisqu’ils sont aujourd’hui condamnés seulement au bûcher médiatique, voire à des sanctions judiciaires, alors que, en d’autres temps, ils auraient été brûlés vifs, voire empoisonnés, crucifiés ou excommuniés pour « délit d’opinion » !

 

Déjà, les foules superstitieuses d’hier préféraient se débarrasser des diseurs de Vérité, car leur Parole était trop préjudiciable à des intérêts de toutes sortes – c’est pourquoi, comme l’illustrent Socrate, le Christ, Giordano Bruno et Spinoza, des hommes admirables dans leur discours de Vérité, il fallait les faire taire à jamais, ou les réduire au silence jusqu’à leur dernier jour – et vous n’agissez pas autrement, vous les prétendus chantres de la liberté d’expression sans réserve !

 

Ceci permet au moralisme de poursuivre son œuvre funeste en colportant ses fictions mensongères, telles que précisées par la suite, pour le plus grand profit de ses porte-parole, dont votre association n’est pas le moindre - et ce, grâce à la complaisance des puissants du jour, qui préfèrent également leurs intérêts à LA Vérité : sinon, pourquoi refuser aussi obstinément d’en débattre ? !

 

Les siècles et les millénaires à venir ne manqueront pas de relever, avec le recul, que « plus ça change, plus c’est pareil », comme nous sommes bien obligés de le constater à l’aune du devenir du monde, après deux révolutions de portée universelle, 1789 et 1917, et la proclamation d’une Déclaration des droits humains universels, qui n’a rien changé dans l’Homme ni dans le monde ! Sauf à vous ou à quiconque, bien entendu, de démontrer que les sempiternels maux de l’humanité ont été éradiqués définitivement et universellement, et que la liberté, l’égalité, la justice et la démocratie idéales ou absolues auraient été instaurées sur la planète par la magie d’un simple catéchisme censé changer le monde en changeant l’Homme ! C’est à se demander si vous y croyez « vraiment », ou si vous faites seulement semblant par intérêts bien compris, ainsi que j’ai plus que tendance à le penser – mais il ne vous est pas interdit de démontrer le contraire, en établissant l’ « absoluité », absolue et non fictive, du contenu de votre catéchisme fondateur ! ! !

 

Sans reprendre ici la totalité de l’argumentation antérieure dénonçant la superstition idéologique et moraliste, je n’en persiste pas moins à affirmer que vous resterez dans vos mensonges et vos « croyances au miracle », aussi longtemps que vous continuerez à promettre aux humains d’introduire l’absolu dans le relatif, de transposer l’Idéal dans le quotidien, sans relever le défi que je lance à tous les penseurs, responsables politiques et autres du monde entier de m’indiquer concrètement comment transformer le rêve d’aujourd’hui en réalité de demain.

 

A ce jour, pas une seule des prétendues « élites », d’ici et d’aujourd’hui, ne s’est  encore manifestée, et à en juger d’après les difficultés de la gauche à accoucher d’un programme cohérent, ne serait-ce déjà qu’entre socialistes, et seulement pour un petit canton de l’univers, selon l'expression du sociologue Michel Mafessoli : « "C’est" pas gagné », comme dit l’autre ! ! !

 

Je passe rapidement sur la superstition idéologique dont vous entretenez la « croyance au miracle », et qui accrédite l’idée, intellectuellement et philosophiquement aberrante, de l’avènement d’un monde parfait avec des humains imparfaits – cherchez l’erreur ! Dommage que ce « miracle » soit toujours renvoyé à DEMAIN, seulement DEMAIN - à la saint Glin-glin ! C’est pourquoi nous reparlerons d’égalité, seulement lorsque les riches auront partagé leurs richesses avec les pauvres ! ! !

 

Vos fallacieuses promesses d’un « autre monde », d’un « monde nouveau », d’un monde meilleur », etc., etc. sont tellement réalistes que j’attends toujours une réponse de prophètes de bonheur éternel terrestre dans votre genre, Olivier Besancenot et Ségolène Royal en l’occurrence. Eux aussi préfèrent mentir et tromper l’opinion avec leurs mirages de révolution et d’ordre juste que d’avoir l’honnêteté et le courage intellectuels d’en débattre - pas plus que votre gauchisme affiché ne vous y conduira, faute d’arguments contraires convaincants, mais il ne vous est pas interdit de me démentir sur le fond !

 

Si vous en restiez seulement à vos croyances idéologiques superstitieuses, ce ne serait que moindre mal ! En effet, seuls les « croyants au miracle » auraient ce qu’ils méritent : la punition d’attendre en vain, toute leur vie durant, l’arrivée des heures radieuses mensongèrement promises par les marchands de rêve et autres vendeurs d’illusion ! Hélas, vous vous mêlez aussi de dicter le Bien et le Mal absolus pour faire culpabiliser les Autres, au nom d’un catéchisme prétendant dire l’Absolu, exprimer la réalité ou Vérité absolue. Assurément, il n’y a rien de tel, aujourd'hui, pour être reconnu comme un mec bien que de condamner les Autres sur la base de votre devise favorite : « Je suis vertueux, donc je condamne… » - à moins que ne soit l’inverse ! ! !

 

Jusqu’à une époque récente de l’humanité, il semblait que conduire les humains à la culpabilisation, à la repentance, était surtout le fait du Dieu superstitieux, Yahvé, Allah et le Dieu chrétien pour l’essentiel - trois « dieux-en-un » confondus dans leurs interdits et leurs commandements, par ailleurs pas vraiment identiques. Ceci suffit à établir que la seule diversité de leurs prescriptions au quotidien les prive déjà de toute « absoluité », et donc les relègue au domaine du relatif, à la « relativité » de notre monde : un monde où tout est relatif, et rien n’est absolu – sauf à vous ou à quiconque de démontrer le contraire ! Étonnant, non, que même le Dieu absolu, ou du moins prétendu tel, ne puisse édicter que des prescriptions « relatives » à l’usage des humains ? ! Alors, je vous laisse à penser : quelle validité absolue pour un catéchisme édicté par de simples mortels ? !

 

Néanmoins, en dépit de la « relativité » avérée de ce catéchisme, grâce au terrorisme intellectuel de groupes de pression essentiellement communautaristes, que relaie et conforte la puissance publique superstitieuse - chef de l’Etat inclus ! -, le premier associatif venu se croit légitimé à juger et à condamner moralement les Autres au nom d’un Idéal ou Absolu, pourtant définitivement non transposable dans notre monde. Par ailleurs, condamner en particulier leurs opinions atteste une pratique discriminatoire, que vous-même n’avez de cesse de reprocher aux Autres, et s’exprimer en porte-parole de l’Idéal pour juger ses contemporains revient ni plus ni moins à rien d’autre que s’ériger au rang d’un Dieu absolu, en oubliant que lui est censé disposer de la perfection absolue - pas vous ! ! !

 

Or, la différence est énorme ! En effet, on pourrait envisager, à la rigueur, qu’une entité idéale, un Dieu parfait, s’autorise à juger les pécheurs contre l’Idéal, et c’est précisément le rôle dévolu au Dieu superstitieux des religions lors d’un prétendu Jugement dernier - repoussé lui aussi à la saint Glin-glin !

 

Par contre, pour juger et condamner moralement les autres humains, la moindre des choses serait d’être soi-même « irréprochable ». Or, tout individu sensé est conscient qu’il n’y a jamais eu, qu’il n’y a pas, et qu’il n’y aura jamais d’individus ni de groupes d’individus [TOUS critères d’appartenance confondus] réellement irréprochables. Face à l’Idéal, en effet, chacun est forcément coupable, coupable de crime de lèse-Idéal – vous comme les six milliards et quelques humains d’aujourd’hui, à commencer par moi !

 

QUI donc vous a faits Dieu pour juger et condamner moralement les Autres ? QUI ou QUOI légitime votre posture de juges suprêmes, de chiens de garde d’une soi-disant Morale absolue, pour lancer vos anathèmes contre des contemporains ni plus ni moins « irréprochables » que vous ? !

 

Pas de quoi, par conséquent, vous croire légitimés à donner des leçons aux Autres, d’autant que, s’il existait des individus réellement irréprochables, parfaits en quelque sorte, ils se garderaient bien de faire la morale aux Autres, précisément parce qu’eux-mêmes seraient « IRRÉPROCHABLES » ! ! ! C’est pourquoi, à l’encontre de tous les donneurs de leçons d’aujourd’hui, « perroquets » hypocrites des droits-de l’homme au premier chef, je fais mien ce propos d’un humble garçon-coiffeur devenu comédien reconnu :

 

« Personnellement, j’ai horreur de ceux qui exhibent leur générosité pour les autres. J’ai horreur de l’arrogance dans la générosité. Je déteste ceux qui se proclament des mecs biens. » [Fabrice Luchini, Paris Match, n°3065, semaine du 14 au 20 février 2008]

 

Pas plus que tous les autres humains sans aucune exception, vous ne pouvez avoir l’outrecuidance de prétendre être réellement des mecs biens, des individus « irréprochables », ne serait-ce qu'en raison de votre refus de débattre qui vous permet de continuer à colporter votre discours superstitieux et mensonger. Menteur et mec bien devrait, à mon avis, paraître incompatible à tout individu sensé ! ! !

 

D’autant plus que vous apportez, en outre, la preuve manifeste de vos propres atteintes aux droits de l’homme, à la liberté en l’occurrence, à commencer par la liberté d’expression et sans oublier la liberté de travailler, comme l’attestent les piquets de grève et les millions de travailleurs pris en otage par vos organisations ouvrières. Rien d’étonnant à cette incohérence entre la théorie et la pratique, puisque chacun sait bien que les vertueux donneurs de leçons aux Autres ont aussi dans la panoplie de leurs devises favorites : « Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais » ! ! !

 

C’est précisément le cas en matière de liberté d’expression, où votre pratique sans commune mesure avec la théorie, l’Idéal, est sélective et intolérante. D’une part, sur la base de votre catéchisme favori, vous prenez le droit d’expression à l’absolu, c’est-à-dire sans aucune restriction de quelque sorte, mais d’autre part, vous vous autorisez à restreindre la liberté d’expression, de façon partisane, en laissant juste le droit d’exprimer ce qui vous convient, individuellement ou collectivement !

 

Pour mettre des limites à la liberté d’expression générale, puisque vous êtes à la fois juges et parties, et que vous disposez du pouvoir nécessaire, il vous suffit de décider arbitrairement d’un Bien et d’un Mal prétendument « absolus », c’est-à-dire de dicter à vos concitoyens ce qu’il est « absolument », impérativement, bien ou mal de penser et de dire. Il ne vous reste plus, ensuite, qu’à en faire une application à géométrie variable sous les formes habituelles du « deux poids, deux mesures » et d’une morale à sens unique, en fonction des individus et des groupes, auxquels votre discours moralisateur s’adresse ! ! !

 

Ces procédés bien connus, de toute éternité, par tous les « faux-culs » de la planète, suffisent à confirmer que votre partialité effective ne vous rend pas plus irréprochables que quiconque : alors, qu’attendez-vous pour en finir avec vos condamnations moralisatrices hypocrites, ou pour les justifier, intellectuellement et philosophiquement, en lieu et place du recours au terrorisme intellectuel d’Etat ? !

 

En réalité, dans vos condamnations moralisatrices partisanes des Autres, vous confondez, sciemment ou non, l’Idéal « en soi », à jamais inconnaissable, et les conceptions idéalisées personnelles, c’est-à-dire les représentations relatives de l’Idéal que chacun est amené à forger inconsciemment, dès lors qu’il pense le moindre concept : par exemple, femme et femme idéale, liberté et liberté idéale ou absolue, égalité et égalité idéale ou absolue, justice et justice idéale ou absolue, etc., etc.

 

Ainsi vos conceptions idéalisées de la liberté d’expression, qui vous servent à juger et à condamner les Autres, ne sont-elles que de pâles reflets de l’Idéal, de la liberté d’expression idéale en l’occurrence, mais jamais l’Idéal de liberté « en soi ». Il y a donc bel et bien tromperie sur la marchandise, c’est réellement une escroquerie intellectuelle ! ! ! Je vous laisse juge du niveau intellectuel, et a fortiori philosophique, de l’époque : la colère et le châtiment divins de jadis sont mis aujourd’hui à la portée du premier venu disposant du pouvoir financier, politique et médiatique nécessaire pour condamner publiquement, fut-ce sur la base d’un catéchisme superstitieux !

 

Non seulement les vérités intemporelles rappelées ci-dessus devraient vous dispenser à jamais de juger les Autres, ces pauvres pécheurs soumis eux aussi à l’égoïsme de notre nature humaine, auquel personne n’échappe (hypocrites et inconscients inclus !), mais vous ne pouvez même pas légitimer vos condamnations moralisatrices en vous fondant sur votre catéchisme puisque ses commandements et ses interdits n’ont pas davantage de validité absolue que les prescriptions divines. En revanche, vos jugements, eux, sont absolus : « On ne discute pas, c’est comme ça, et pas autrement ! », ainsi qu’en décide en la matière le premier tribunal aux ordres ! ! !

 

A SUIVRE...

 

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