"Les Grandes Gueules" : J'ACCUSE ! [Partie II]

Publié le par Sylvain Saint-Martory

Il en va ainsi des mensonges colportés aujourd’hui, en revisitant le passé, et qui tendent notamment à faire croire que certains « altruistes » auraient pris les armes en 39-45 ou seraient devenus harkis et autres supplétifs par seul amour de la France, de même qu’ils continueraient à y émigrer, comme d’autres l’auraient fait dans les années 60 pour reconstruire la France « par altruisme », en faisant abstraction de leurs intérêts égoïstes ! Certes, comme les humains sont davantage portés par nature à « croire », à répéter et à imiter qu’à « réfléchir », les menteurs ont encore de beaux jours devant eux, même si leurs mensonges laissent les croyants au miracle « naïfs, cocus et frustrés » jusqu’à leur dernier jour !
 
Si tous les « altruistes » mentionnés ont réellement quitté leur pays par amour de la France, ce mensonge signifierait tout simplement qu’ils l’ont préférée à leur pays d’origine « par altruisme », et ceci n’est qu’une des nombreuses manières d’illustrer l’expression « se moquer du monde » ! ! ! Ils aiment tellement la France, en effet, qu’ils n’ont de cesse de la dénigrer et de la faire culpabiliser au nom d’un passé révolu parfois de plusieurs siècles ; il y a mieux pour montrer son amour ! Par ailleurs, intellectuellement parlant, c’est d’autant plus absurde que, étant devenus citoyens français, ils se reprochent ainsi le passé de leur propre patrie : quelle grandeur d’âme ! ! ! Dommage qu’ils occultent aussi tout le positif
 
C’est pourquoi je dénonce aussi comme une manœuvre déloyale, ainsi que l’a fait l’ayatollah Zéribi, d’englober la vague d’immigration maghrébine et subsaharienne dans le même cadre que les peuplements antérieurs arménien, polonais, italien, espagnol, portugais, voire asiatique. En effet, outre que ceux-ci ne se singularisaient pas par des pratiques portant atteinte à l’intégrité républicaine, laïcité notamment, la spécialité de ces vagues d’immigration ne relevait pas de la barbarie, telle qu’en témoignent Sofiane, Gohfrane, Mama Galledou, entre autres femmes victimes, les interdictions faites à des pompiers et des médecins d’entrer dans certains quartiers, des agressions contre des enseignants, les innombrables incendies volontaires de voitures, les sifflets contre la Marseillaise au stade de France, etc., etc., inconnus avant le début des années 80.
 
Les considérer comme de simples « faits divers » isolés, comme l’a dit Karim Zéribi, n’est pas le meilleur reflet de la réalité, sans qu’il soit pour autant justifié de généraliser. Toutefois, j’ai déjà expliqué le phénomène de généralisation dans un précédent courrier : en résumé, chacun est conduit par nature à généraliser, faute pour notre entendement humain de pouvoir se former autant d’images différentes de la réalité qu’il en existe effectivement ; et ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir aller au-delà de cette vision de l’expérience première sensorielle …
 
Je fais remarquer néanmoins que la communauté asiatique ne semble pas avoir fait sienne les « spécialités » soulignées ci-dessus. Par ailleurs, alors que ses membres, dont la différence de couleur de peau et de religion n’échappe à personne, qui sont pour une part également d’anciens colonisés et qui ne vivent pas tous dans de meilleures conditions matérielles, la communauté asiatique ne paraît pas être la cible d’actes et d’agressions antiracistes. Il faut croire que les mobiles fondés uniquement sur des critères ethniques n’expliquent pas tout, et qu’il faut donc chercher ailleurs, et notamment dans les comportements.
 
Il est incontestable - sauf à vous d’établir le contraire ! - que, dans tous les domaines et en toutes circonstances, chacun,quelle que soit sa spécificité - ethnique ou autre -,tranche toujours entre le positif et le négatif en confrontant, plus ou moins consciemment, les sentiments et les arguments « pour » et « contre » de ses seuls intérêts égoïstes dans son souci de vivre le plus longtemps et le mieux possible, en général, et dans sa préoccupation personnelle pour ses affaires d’amour, d’argent et de gloire ou honneur-vanité, en particulier !
Seule cette confrontation des sentiments et des arguments « pour » et « contre » permet aux uns de déclarer qu’une chose est bonne et aux autres de la juger mauvaise, sans que cela n’autorise quiconque à la déclarer pour autant « absolument » bonne ou mauvaise, de telle sorte que le Bien soi-disant absolu des uns deviendrait le prétendu Mal absolu des autres.
L’Histoire et l’actualité internationale comme nationale suffisent à vérifier que telle chose est jugée mauvaise ici, et donc interdite, tandis qu’elle est autorisée ailleurs, parce qu’elle jugée bonne. Sans qu’il soit nécessaire d’en fournir des illustrations concrètes, ceci témoigne, on ne peut mieux, de la « relativité » de toutes les opinions sur notre planète ; la moindre des choses serait de « relativiser » ses points de vue face à l’Absolu : donc, de ne pas les « absolutiser », les faire passer pour « absolus », de façon à jeter des anathèmes sans fondement ! Néanmoins, les « vertueux » en général, et vous-même en particulier, continuent à juger et à condamner moralement les « Autres » pour leurs opinions sur la base de la première fiction moraliste résumée ci-dessus.
A SUIVRE
 

Publié dans COURRIER "Médias"

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