« Idéal, euthanasie et mensonges »

Publié le par Sylvain Saint-Martory

Le 5 octobre 2008


Objet :

« Idéal, euthanasie et mensonges »

 

                               
Monsieur Jean Leonetti

Député

Fax : 04 92 90 50 01

Courriel :

jaleonetti@assemblee-nationale.fr

 

 

 

Monsieur,

 

 

C’est en votre qualité de rapporteur du projet de loi sur l’euthanasie que je vous invite à prendre connaissance du courrier adressé à Nicolas Sarkozy le 18 dernier, puisqu’il me donne l’occasion de vous rappeler ma lettre du 26 mars dernier, « Journée de solidarité, euthanasie et superstition moraliste », toujours sans réponse à ce jour – et pour cause !

 

La relecture de celle-ci me permet néanmoins d’affirmer que tout ou presque avait déjà été dit contre les fictions du moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA Morale : LAQUELLE ?] sur lesquelles semble se fonder votre opposition à la légalisation de l’euthanasie, et c’est pourquoi votre silence ainsi que votre refus de débattre m’incitent à vous mettre au pied du mur, une nouvelle fois,  en confrontant vos positions relatives bien-pensantes à l’Absolu, réalité ou Vérité absolue.

 

Sans entrer dans le débat philosophique exhaustif qui y conduit inéluctablement, le courrier adressé au chef de l’Etat établit incontestablement que l’Idéal du Bien, au nom duquel vous vous opposez à la légalisation de l’euthanasie, n’est définitivement pas de ce monde – sauf à vous-même ou à quiconque de démontrer le contraire ! En conséquence votre position absolutiste sur la question de l’euthanasie, prétendument fondée sur l’Idéal – sinon sur quoi, au vu des solutions adoptées par nos voisins belges, helvétiques et néerlandais ? - est forcément mensongère, car il s’agit seulement de votre conception personnelle, donc relative mais « fictivement absolutisée », de l’Idéal : en aucun cas de l’ « Idéal en soi », à jamais inconnaissable ! ! !

 

Qui êtes-vous donc vous-même et tous les soi-disant bien-pensants du Comité consultatif national d’éthique, entre autres, pour parler au nom de l’Idéal  pour décider ainsi de la vie et de la mort de vos contemporains, alors que vous les trompez par vos mensonges et vos « croyances au miracle », comme il en va notamment dans la superstition idéologique, qui leur promet de transposer l’Idéal dans le quotidien, fut-ce par le miracle d’une révolution ? !

 

Il ne vous est pas interdit toutefois d’essayer de légitimer, intellectuellement et philosophiquement, cette fallacieuse promesse de monde parfait, idéal, avec des humains imparfaits, c’est-à-dire tout simplement égoïstesDEMAIN, toujours DEMAIN, seulement DEMAIN, à la saint Glin-glin ! ! ! L’ampleur du courrier adressé à Nicolas Sarkozy, en envoi recommandé avec accusé de réception, vous fournira peut-être les arguments nécessaires pour démontrer la fausseté de mes propos fondés sur la Parole éternelle des grands diseurs de l’Absolu, de LA Vérité absolue, qui me permet de dénoncer sur le fond la Superstition dans ses divers modes d’expression [Religion, métaphysique (Matérialisme et idéalisme), idéologie et moralisme].

 

Aussi longtemps que vous n’aurez ni l’honnêteté ni le courage intellectuels d’affronter sur le fond les véritables diseurs de l’Absolu, vous continuerez à colporter, au nom de tous les faux prophètes, les mensonges et les « croyances au miracle » du monde: donc à tromper et à manipuler vos contemporains car vous pouvez bien vous douter que je n’ai pas adressé un aussi long courrier à un chef d’Etat pour lui raconter seulement des balivernes !

 

Dans l’attente de vos éventuelles objections, intellectuellement et philosophiquement étayées sur le fond, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

 

 Annexe : Lettre du 18 septembre 2008 à Nicolas Sarkozy

Publié dans COURRIER "Politiques"

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