Antisémitisme et islamophobie

Publié le par Sylvain Saint-Martory

Le 18 décembre 2007
 

Objet :
« Antisémitisme et islamophobie »
 
 
Monsieur Patrick Devedjian
Secrétaire général
U.M.P
Courriel :
 
[A l’attention de Nicolas Sarkozy et de François Fillon]
 
 
Monsieur,
 
 
Faute de pouvoir écrire à Nicolas Sarkozy, en sa qualité de chef de l’Etat, comme je l’aurais fait sans aucune hésitation au président de l’UMP, ses propos moralisateurs tenus lors du récent déplacement en Algérie pour assimiler antisémitisme et islamophobie m’incitent à vous rappeler ma lettre du 13 octobre dernier, avant d’en venir sur le fond à cet amalgame aussi peu intellectuel que philosophique.
 
Le but du précédent courrier toujours sans réponse à ce jour, mais dont l’intégralité est à votre disposition, était d’attirer votre attention sur les mensonges et les « croyances au miracle » de la Superstition dans ses divers modes d’expression, et notamment ceux de la superstition moraliste ou moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres, au nom de LA Morale : laquelle ? !], puisque c’est sur cette baseque continue de fonctionner la société humaine universelle en général, et la société française en particulier.
 
En effet, chaque individu et chaque groupe, quels que soient les infinis critères d’appartenance, prennent un malin plaisir à reprocher aux Autres ce qu’eux-mêmes ont fait hier, et referont demain à la première occasion, où leurs intérêts de toutes sortes les conduiront à recommencer : ceci est illustré à merveille par le reproche du recours à l’article 43 de la Constitution, dénoncé à tour de rôle par ceux-là même qui l’ont utilisé alternativement. En l’occurrence, ni les uns ni les autres ne sont pas véritablement guidés par le respect scrupuleux de LA Morale, mais bien par leurs intérêts partisans égoïstes de toutes sortes, électoraux notamment.
 
Cette soi-disant Morale, en effet, va à l’encontre de la Parole de l’un des grands diseurs de LA Vérité absolue, telle qu’annoncée au monde voici bientôt deux mille ans, même si la foule superstitieuse en a fait le fondateur d’une religion qui a usurpé son nom en pervertissant sa Parole : en clair, la pensée publique contemporaine, à savoir le « politiquement correct » d’aujourd’hui, colportée partout sur la planète par les médias, les responsables politiques, l’intelligentsia et nombre d’associations « moralisatrices » à sens unique, témoigne de « deux mille ans » de retard en matière de Vérité !
 
Ce n’est pas rien pour une époque qui se croit au comble du modernisme, alors qu’elle répand toujours les mêmes sornettes d’autres époques jugées obscurantistes, comme la nôtre le sera DEMAIN - et non sans raison ! Hélas, votre silence et votre refus de débattre ne sont en rien le gage de la moindre ouverture des mentalités.
 
C’est encore et toujours tellement « juteux » de faire culpabiliser les Autres pour tenter d’en retirer le plus grand profit pour ses intérêts personnels ou collectifs de toutes sortes, électoraux notamment. Vous avez pu juger à vos dépens combien vous risquiez de trainer encore longtemps le péché originel d’un mot malheureux. Nicolas Sarkozy a eu plus de chance avec son mot « racaille », mais il n’en traîne pas moins le nouveau « péché originel du cadeau fiscal », dixit Pierre Moscovici, en attendant le suivant - ainsi va la pensée moralisatrice superstitieuse jusqu’à la fin des temps…
 
Comme je pense avoir démontré l’essentiel des mensonges de la superstition moraliste dans le courrier précédent, je me borne à rappeler ici les trois fictions sur lesquelles se fonde toujours le moralisme pour faire culpabiliser les Autres, en les condamnant même pour « délit d’opinion », dont Socrate, le Christ, Giordano Bruno et Spinoza furent victimes en leur temps.
 
Aujourd’hui, la « débilité intellectuelle » de l’époque va même jusqu’à reconnaître un caractère absolu à la liberté d’expression dans l’article 19 du catéchisme universel pour la rendre ensuite « relative », de fait, en la livrant par l’article 29 à l’arbitraire des Etats. Jean-Louis Bianco, ancien directeur de campagne de Ségolène Royal a résumé cette contradiction, de façon surréaliste, en déclarant « sans rire » sur RMC Info : « On a le droit de tout dire, mais il y a des limites » ! ! ! 
 
J’en viens aux fictions du moralisme, dont la première consiste précisément à « absolutiser le relatif », quitte à aboutir à des absurdités, comme illustré ci-dessus ! Certes, les autres modes d’expression de la Superstition se fondent également sur ce péché capital de notre entement humain. Il en va ainsi pour la religion, toutes religions confondues – monothéistes ou non -, la métaphysique [Matérialisme scientiste et Idéalisme ou spiritualisme] et l’idéologie, toutes les idéologies sans exception – rêve altermondialiste inclus.
 
Ces trois formes de la Superstition ont en commun de présenter et de faire passer les opinions seulement relatives, pensées dans et sur (à propos de) notre monde, pour LA Vérité absolue. Or, dans notre monde précisément, rien n’est absolu, et a fortiori ses soi-disant vérités, y compris les théories et hypothèses scientifiques à jamais relatives – sauf à vous d’établir le contraire !
 
L’Absolu, Idéal ou Perfection, n’est définitivement pas de ce monde, comme ce propos bien connu du Christ, « Mon royaume n’est pas de ce monde », l’avait déjà sobrement exprimé sans aucune ambiguïté. Ceci n’empêche nullement les « vertueux » d’aujourd’hui de contrevenir à sa Parole de vérité, tant sur le plan idéologique que moraliste, puisqu’ils font croire en leur pouvoir de transposer l’Idéal dans le quotidien ! Ils vont même jusqu’à faire croire que les humains seraient capables de maîtriser les forces de la Nature pour établir un climat sur mesure pour l’éternité – certes, DEMAIN, toujours DEMAIN, seulement DEMAIN : à la saint Glin-glin ! En affirmant cela, je suis loin de craindre le jugement des siècles et des millénaires à venir…
 
C’est aussi sur la croyance superstitieuse de transposer l’Idéal dans le quotidien que les idéologues de tout poil promettent fallacieusement de changer le monde en paradis terrestre. C’est encore sur cette idée, philosophiquement aberrante, que se fondent également les donneurs de leçons de morale aux Autres pour les juger et les condamner au nom de l’Idéal !
 
Certes, pour ce faire, les moralisateurs et autres « censeurs autoproclamés » sont inspirés comme tout un chacun par l’Idéal du Bien, ainsi que tout individu l’est également par l’Idéal du Vrai et du Beau. Or ceci ne signifie nullement qu’il s’agit, dans l’entendement individuel des humains, de l’Idéal du Bien, du Vrai et du Beau « en soi », c’est-à-dire du Bien, du Vrai et du Beau absolus, puisque l’ « Absolu en soi » nous reste à jamais inconnaissable, bien qu’il imprègne le moindre de nos concepts. Notre concept idéal d’homme ou de femme, de liberté, de justice, d’égalité, de démocratie, etc. n’est jamais que notre représentation relative, C’est seulement parce que chaque individu et chaque groupe « absolutise » sa représentation relative de quoi que ce soit qu’il y a, et qu’il y aura toujours, tant de divergences entre les humains !
 
Ainsi, en matière de morale, tous les « censeurs » n’expriment rien d’autre que leurs conceptions personnelles et partisanes du Bien, lesquelles ne sont que de pâles reflets de l’Idéal du Bien ou Idéal moral « en soi ». Ceci ne suffit pourtant pas à les dispenser de leurs jugements moralisateurs, puisqu’ils tiennent leurs postures morales pour la réalité absolue, du seul fait de pouvoir décréter du Bien et du Mal absolus, et de dicter en conséquence ce qu’il serait « absolument » bien ou mal de penser et de dire.
 
Or, philosophiquement parlant, la coexistence de « deux » absolus, et pas seulement à propos de la morale, c’est une impossibilité absolue, une imposture philosophique, comme je suis tout disposé à en débattre avec n’importe lequel de nos « pseudo-philosophes » médiatisés d’aujourd’hui, dénoncés dans le texte, Mensonges et lâcheté des élites, joint à ma lettre précédente ! En somme, les vertueux « censeurs autoproclamés », étant à la fois juges et parties, s’estiment ainsi légitimés par leur auto-décision à condamner les Autres, fut-ce pour délit d’opinion, puisqu’ils décident ce que chacun est autorisé à penser et à dire.
 
L’idée de la « relativité » de toutes les valeurs morales ne les effleure pas un seul instant, bien qu’ils aient derrière eux les milliers d’année de l’histoire humaine pour l’illustrer. C’est pourquoi les censeurs ne condamnent pas moralement les Autres sur la seule base de ce qu’eux-mêmes ont fait hier, ce qui serait justice, mais par rapport à leur « Idéal rêvé » du Bien - en fait, seulement la « représentation relative » qu’ils s’en font.
 
Condamner les Autres au nom de l’Idéal, c’est méconnaitre que, face à l’idéal, chacun est forcément coupable, coupable de crime de lèse-Idéal, puisqu’il n’y a pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’individus ni de groupes d’individus, TOUS critères d’appartenance confondus, réellement « irréprochables » ! Alors, que les soi-disant « élites » du monde de l’information, de la politique, de l’intelligentsia et de nombre d’associations, moralisatrices à sens unique, cessent de faire culpabiliser les Autres - vous n’êtes pas moins « irréprochables » qu’eux ! Les responsables politiques, au premier chef, devraient prendre conscience que les citoyens-électeurs les choisissent pour être à leur service, pas pour leur donner des leçons de morale – il en va ainsi a fortiori du premier d’entre eux, dont je dénonce ici l’amalgame « culpabilisateur » ! ! !
 
Avec leurs prétendus Bien et Mal absolus, ils en étaient même arrivés récemment à faire croire jusqu’au plus sommet de l’Etat et de ses institutions qu’une quelconque chose humaine, fut-elle la période coloniale, pourrait comporter « exclusivement » des inconvénients, du négatif, donc être le Mal absolu. A contrario, le Bien absolu serait censé présenter uniquement des avantages, du positif : soit, mais que quiconque me donne un seul exemple de Bien absolu dans notre monde ! C’est pourquoi, hormis la « débilité intellectuelle » de l’époque, incapable de concevoir, ou simplement d’admettre, que tout est relatif dans notre monde - sauf à quiconque d’établir le contraire ! -, qu’est-ce qui justifiait une prise de position officielle confortant une telle « aberration intellectuelle et philosophique » ?
 
La deuxième fiction du moralisme, à savoir la fable des bons et des mauvais, qui vaut pour les gentils et les méchants, les « vertueux » et les « salauds », les racistes et les antiracistes, dénoncée sans aucune ambiguïté dans la parabole de la paille et de la poutre, témoigne également des « deux mille ans » de retard de la pensée de notre époque ! Toutefois, comme je m’en suis déjà amplement expliqué, je m’en tiens là dans l’attente de votre démonstration contraire.
 
Dans le courrier précédent, j’avais également évoqué la troisième fiction du moralisme, à savoir la croyance en un prétendu « libre arbitre », cette soi-disant volonté libre, en vertu de laquelle il suffirait aux humains, individuellement ou collectivement, de vouloir pour pouvoir ! A en juger par la marche du monde depuis toujours, et aujourd’hui en particulier, le premier Martien venu en viendrait à conclure que la volonté doit bigrement manquer aux humains - et ce, dans tous les domaines, de surcroît !
 
Cependant, en dépit de l’évidence que notre libre arbitre, à lui tout seul, ne peut parvenir à rien face à l’enchaînement infini de l’infinité des causes et ses effets de tout phénomène, dont il deviendrait alors le premier maillon de la chaîne causale, cette illusion est néanmoins très pratique pour la culpabilisation des Autres, puisqu’ils sont censés pouvoir choisir librement entre le Bien et le Mal.
 
En conséquence, lorsqu’ils agissent « bien », relativement parlant, c’est tout bénéfice, puisque le résultat n’est dû qu’à leurs seuls mérites personnels. Dans le cas contraire, ils seront moralement condamnés pour avoir choisi « volontairement », librement, de faire le « mal », et ils sont jugés mauvais – donc, à exterminer ! Certes, entre son impression d’être libre et la réalité de la liberté, la quasi-totalité des humains se fie surtout à la première pour condamner ce qui lui semble être mal, « absolument mal » !
 
Je ne développe pas davantage ma critique du libre arbitre, car je suis tout disposé à établir la fausseté de cette croyance superstitieuse, et à démontrer que tous les phénomènes ou évènements de notre monde, qu’ils soient naturels, historiques, collectifs ou personnels, ne dépendent pas de notre pseudo-volonté libre : ils relèvent, tous sans exception, de la nécessité, au sens spinoziste du terme. En conséquence de ce déterminisme infini, tout ce qui se produit dans notre monde arrive « inéluctablement », comme l’expriment d’ailleurs les propos suivants de ce responsable politique intellectuellement honnête, Mikhaïl Gorbatchev en l’occurrence, déclarant notamment :
 
« Rien ne peut être fait hors du cadre d’une nécessité supérieure.
 
Il n’a jamais été question, il n’est pas et il ne peut pas être question d’inventer une image attrayante du futur pour l’imposer ensuite à la société.
 
Le futur ne peut être le fruit de rêves ; il naît de la réalité, des contradictions et des tendances de son développement.
 
Je suis certain qu’imposer à la société des schémas tout préparés et faire entrer la réalité dans le lit de Procuste des schémas serait une erreur historique.
 
Nous agissons conformément à Lénine, ce qui veut dire que nous considérons avec attention comment le futur naît de notre actualité et nous bâtissons nos plans en conséquence.
 
L’expérience historique atteste qu’aucune révolution ne se déroule selon un plan conçu d’avance. Aucune révolution ne donne exactement les résultats escomptés ; la révolution n’était ni fortuite, ni une erreur. » [Fin de citation]
 
Après ces considérations générales sur la Superstition, sans lesquelles il n’est pas possible de mettre en évidence les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, je termine par où j’ai commencé, à savoir l’amalgame fait par Nicolas Sarkozy entre antisémitisme et islamophobie. D’un mot, il n’est pas plus acceptable sur le plan intellectuel que philosophique.
 
Claude Imbert, directeur et éditorialiste de l’hebdomadaire Le Point, ne s’y est d’ailleurs pas laissé prendre – et pour cause ! En effet, il fut en son temps vertement vilipendé par le « vertueux » Mouloud Aounit, président du MRAP - et accessoirement initiateur du projet d’instaurer un « délit de blasphème » dans notre législation. Par chance, notre république laïque, ou du moins ce qu’il en reste, n’est pas encore tombée si bas, et le projet a avorté !
 
Cependant, comme lu à propos du Kosovo, « la force du nombre » n’a pas encore dit son denier mot ! Il a fallu des siècles à l’ancienne province 100% serbe pour prétendre devenir un Etat musulman indépendant au cœur de l’Europe, au point que d’aucuns parlent de « purification ethnique », au seul vu de la disproportion entre serbes et musulmans à Pristina ! ! ! Un récent reportage télévisé a même montré le comble de l‘absurde : deux écoles côte à côte, à quelques dizaines de mètres, l’une serbe et l’autre albanaise, mais leurs élèves ne peuvent même pas partager sans risque la cour de récréation en même temps - et a fortiori les programmes d’histoire !

A propos de Claude Imbert, autoproclamé « islamophobe », Mouloud Aounit déclarait, le 24 octobre 2003, en participant ainsi à l’amalgame :

 « Ces propos blessants sont inacceptables de la part du fondateur et éditorialiste d'un grand hebdomadaire français qui affiche, revendique, et justifie son racisme viscéral à l'endroit des musulmans. Ces propos sont d'autant plus inacceptables qu'ils participent à une inquiétante et insupportable banalisation de l'islamophobie, derrière laquelle se dissimule la haine des populations arabo-musulmanes. Ces propos sont d'une extrême dangerosité : ils distillent la haine, ne peuvent que participer aux replis communautaires et servir tous les intégrismes. »
 
Je vous laisse juge si de tels propos étaient, ou non, une réelle manifestation de l’amour universel des humains. En tout cas, pour dénoncer l’amalgame de Nicolas Sarkozy, Claude Imbert écrit en réaction à ses propos, dans le numéro 1839 du Point :
 
« Pour dénoncer l'antisémitisme qu'un ministre algérien lui jeta à la face, il (Nicolas Sarkozy) le compara - fausse fenêtre pour la symétrie - à l'islamophobie. Contresens habituel : l'antisémitisme agresse des hommes et l'islamophobie, une religion. L'élite algérienne laïque compte maints islamophobes. »
 
J’ai également dénoncé maintes fois, et depuis longtemps, cet amalgame entre critique d’une religion et attaques personnelles contre des fidèles, notamment dans un courriel du 20 octobre 2003 à Noël Mamère, repris partiellement dans ses colonnes par le nouvel Observateur (Cf. n°2038 du 27 novembre 2003). Cette confusion volontairement entretenue est en tout point semblable à l’identification entre antisémitisme et antisionisme, dénoncée pourtant sans ambiguïté pour le même motif par le philosophe juif allemand Constantin Brunner (1862-1937), héritier spirituel de Spinoza, entre autre.
 
Faut-il conclure de cet amalgame entre critique d’une religion et attaques ad hominem que les musulmanes Taslima Nasreen et Ayaan Hirsi Ali, qui dénoncent l’islam sans complaisance, avec virulence même, au point d’être sous le coup d’une fatwa, sont des « islamophobes », au sens de Nicolas Sarkozy et de Mouloud Aounit, et qu’il n’est plus possible de critiquer la religion sur le fond, au XXIème siècle dans un Etat laïque ? Spinoza et Voltaire doivent se retourner dans leur tombe…
 
Par contre, je vous invite à démontrer que charia, fatwa, djihad, mariages forcés et autres violences faites aux femmes en terre d’islam (lapidation, polygamie, excision, voire pédophilie au regard de nos lois), ne sont pas incompatibles avec les droits de l’homme, en matière de liberté et d’égalité notamment. C’est facile de reculer devant la Superstition pour ne pas « crisper la communauté des musulmans », dixit Manuel Valls, mais c’est oublier un peu vite que, selon le mot de Brunner : « Ménager la Superstition aujourd’hui, c’est s’exposer demain à des dangers encore plus grands. ».
 
Ou bien le souvenir du « Munich de 1938 » ne vous a-t-il donc encore rien enseigné ! Le seul devenir de la France par laxisme et angélisme, depuis 1981, nous interdit même aujourd’hui de maîtriser l’immigration illégale à notre guise : je vous laisse imaginer ce qu’il en sera demain, à force de reculades ! Je sais néanmoins faire la différence entre la droite et la gauche sur ce plan ! ! ! 

Pour terminer sur le moralisme et sa fiction de Bien et Mal absolus, fut-ce au nom d’un catéchisme soi-disant universel ou Déclaration universelle des droits de l’homme, dont seule l’inobservation est réellement universelle, l’occasion est trop belle de ne pas évoquer la visite du chef d’Etat libyen dans diverses capitales européennes. Elle illustre la « relativité » de Bien et Mal, dont les uns et les autres se servent pour conforter leurs intérêts de toutes sortes, comme se refaire à bon compte une unité de façade, par exemple.
 
Ainsi, alors que Mouammar Kadhafi s’est rendu à Rome, à Lisbonne, à Paris et à Madrid, la polémique a fait rage uniquement en France, comme le soulignait ce sobre commentaire d’une présentatrice de I-Télé déclarant : « Contrairement à la France, cette visite (à Madrid) ne fait pas polémique, les droits de l’homme ne sont pas évoqués ». Ainsi Juan-Carlos et José-Luis Zapatero ont-ils pu tranquillement dîner avec le « Diable » - et même sans une longue cuillère !
 
Dans l’attente de vos objections, qui ne devront pas manquer de tenir compte de l’argumentation antérieure, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Annexe : Mensonges et lâcheté des élites
 
 
 
 
                                               
 
 

 

Publié dans COURRIER "Politiques"

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